Prendre la pilule protégerait contre le cancer des ovaires
TORONTO - Une récente étude en vient à la conclusion que les femmes qui
prennent des contraceptifs oraux diminuent leur risque de développer un cancer
des ovaires et que cet effet protecteur durerait des dizaines d'années après
qu'elles aient arrêté des les prendre.
La principale auteur de cette étude, le Dr Valerie Beral, de l'unité
d'épidémiologie du centre de recherches sur le cancer du Royaume-Uni, a qualifié
de "boni" la protection contre le cancer des ovaires que procurent
les contraceptifs oraux.
"Les jeunes femmes ne prennent pas la pilule pour se prémunir contre le
cancer, elles la prennent pour ne pas être enceinte",a expliqué le Dr
Beral dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne, jeudi. "Et
plusieurs d'entre elles, je crois, sont inquiètes de ce que l'on peut lire ou
entendre dans les médias, à propos des éventuels risques de développer un
cancer plus tard qu'elles encourent en la prenant. En fait, c'est l'inverse qui
est vrai. C'est un cancer qui ne pardonne pas, alors c'est un boni
intéressant."
La Société canadienne du cancer estime que 2400 femmes ont été
diagnostiquées avec type de cancer l'année dernière et 1700 en sont mortes.
C'est le cinquième cancer le plus mortel chez les femmes, après ceux des
poumons, du sein, colorectal et du pancréas.
Mme Beral et ses co-auteurs estiment que ce sont 200 000 cas de cancer des
ovaires et 100 000 décès qui ont été évités dans le monde en raison de
l'utilisation des contraceptifs oraux depuis leur arrivée sur le marché, dans
les années 60.
Avec le nombre de plus en plus important de femmes ayant recours à cette
méthode de contraception, les auteurs estiment que ce sont au moins 30 000 cas
de cancer des ovaires qui seront évités annuellement.