La mort subite du nourrisson
De nombreuses études épidémiologiques publiées récemment permettent de mieux connaître la mort subite du nourrisson. Malgré une forte baisse des morts subites des nourrissons (MSN), on compte tout de même 250 morts en 2005 en France. La France a encore des efforts à faire.Comparer aux autres pays européens, la France demeure « le mauvais élève ». En effet, au sein de l’Europe, elle fait partie des pays à fort taux de décès.
La MSN est mis en cause pour 1 décès de nourrisson sur 10. Le taux de décès global est de 31,9/100 000. Après les affections périnatales et les malformations congénitales, la MSN est la troisième cause de décès pour les enfants de moins d’un an.
Plusieurs facteurs épidémiologiques sont connus depuis longtemps (position de sommeil, tabagisme, vaccinations). D’autres facteurs moins connus ressortent tels le partage de lit ou de canapé comme facteur de risque, tandis que le partage de chambre et l’usage des tétines seraient des facteurs de protection. Les MSN surviennent plus souvent lorsque les conditions socio-économiques de la famille sont défavorables.
Si ces chiffres demeurent élevés, ils sont en baisse de 74% depuis les années 1970. Cette baisse constitue un grand succès mais il ne faut pas relâcher les actions de prévention et de santé publique afin de réduire le taux de MSN au maximum.
Lien vers le Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire : http://www.invs.sante.fr/beh/2008/03_04/index.htm